CARACTÉRISTIQUES :
› Corps de logis rectangulaire avec combles habitables
› Carré en bois pièce sur pièce, le plus souvent légèrement exhaussé du sol
› Revêtement extérieur en bois ou autre matériau léger
› Toit à deux versants à pente inférieure à 45 degrés, généralement couvert de tôle traditionnelle (1)
› Larmier recourbé débordant de la façade et couvrant une galerie, ou larmier droit (2) et présence d’une galerie couverte d’un auvent indépendant (3)
› Souche de cheminée située dans le prolongement du mur pignon ou au centre du faîte
› Composition symétrique de la façade
› Ouvertures nombreuses, fenêtres à guillotine ou à double battant à grands carreaux (4), lucarnes à pignon ou en appentis
› Ornementation sobre composée de chambranles (5), de planches cornières et de boiseries décoratives sur les lucarnes et la galerie
CARACTÉRISTIQUES :
› Corps de bâtiment rectangulaire
› Parement léger (bois ou amiante-ciment) ou de maçonnerie (brique ou pierre)
› Toit à la Mansart à deux versants dont le brisis (1) et le terrasson (2) sont traditionnellement recouverts de tôle
› Présence fréquente d’une galerie protégée d’un auvent indépendant (3)sur une ou plusieurs façades, présence occasionnelle d’un balcon
› Composition habituellement symétrique
› Ouvertures rectangulaires ou à arc surbaissé, fenêtres à guillotine (4) ou à battants à six carreaux, lucarnes à pignon (5) dans le brisis
› Ornementation sobre située autour des ouvertures ou sur les prolongements extérieurs : chambranles, planches cornières, corniche sous le brisis, retour de corniche, boiseries sur les lucarnes ou sur la galerie
CARACTÉRISTIQUES :
› Corps de bâtiment très articulé, au plan asymétrique, avec de nombreuses saillies et avancées
› Revêtement des murs en brique avec amalgame de plusieurs matériaux et couleurs
(insertions de pierre, de crépi ou de bois)
› Toiture irrégulière, parfois à demi-croupe (1), dotée de pignons (2) ou de tourelles
› Présence de galeries et de balcons couverts et ornementés
› Variété des types d’ouvertures sur un même bâtiment, présence de fenêtres en baie (bow-window) (3) et de lucarnes aux formes diverses
› Ornements variés empruntés à différents styles : frontons, pinacles, épis, dentelles de bois, corniches, etc.
› Ornementation composée de faux colombages et de crépi (4) dans les pignons et les lucarnes ainsi que de chevrons apparents (5) à la base de la toiture
› Chaque bâtiment est unique et possède ses propres caractéristiques
CARACTÉRISTIQUES :
› Plan carré, rectangulaire ou en forme de « L » (1) dénotant une simplification des formes
› Élévation sur un étage et demi ou deux étages
› Mur pignon (2) habituellement orienté vers la voie publique
› Revêtements légers : clin de bois, bardeau d’amiante-ciment
› Toiture généralement à deux versants à pente moyenne ou à demi-croupe
› Présence d’une galerie couverte d’un auvent indépendant (3), parfois sur plus d’une façade
› Portes et fenêtres à battants (4) ou à guillotine usinées en bois, présence occasionnelle de lucarnes
› Éléments d’ornementation standardisés : chambranles, planches cornières (5), frontons, boiseries décoratives, retours de corniche
CARACTÉRISTIQUES :
› Volumétrie cubique avec un plan carré
› Élévation de deux étages légèrement surhaussée du sol
› Revêtement en brique (1), parfois complété d’un matériau secondaire (planches de bois ou crépi)
› Toit en pavillon (quatre versants) (2) à faible pente
› Galerie couverte (3) aménagée en façade avant, parfois sur plus d’une façade, ou tambour aménagé devant l’entrée principale
› Distribution régulière des ouvertures
› Fenêtres à guillotine (4) ou à battants à grands carreaux, parfois avec imposte, et lucarne à croupe (5) ou à pignon
› Ornementation variable selon le statut social du propriétaire
CARACTÉRISTIQUES :
› Volumétrie cubique à deux ou à trois étages
› Bâtiment généralement en mitoyenneté avec les voisins
› Revêtement extérieur en brique (1)
› Toit plat
› Division en plusieurs logements avec entrées indépendantes, présence d’escaliers extérieurs (2) et de galeries couvertes (3)
› Distribution régulière des ouvertures
› Fenêtres à guillotine et portes munies d’imposte (4)
› Ornementation variée située dans le couronnement du bâtiment (jeu de briques, parapet (5), corniche), sur les saillies (poteaux ouvragés, balustrade) et au-dessus des ouvertures (platebande en brique ou linteau)
CARACTÉRISTIQUES :
› Plan rectangulaire compact
› Élévation sur deux étages
› Revêtement en brique rouge (1)
› Toiture à deux versants (2) à pentes variées, parfois présence de pignons en façade
› Porche d’entrée central (3) en façade avant
› Présence de cheminées
› Portes et fenêtres à guillotine en bois dotées de petits carreaux (4), présence occasionnelle de lucarnes à pignon ou à fronton
› Éléments d’ornementation classiques peints en blanc : chambranles, planches cornières, corniches, frontons (5), retours de corniche
CARACTÉRISTIQUES :
› Volume plus ou moins imposant au plan articulé
› Utilisation de matériaux naturels et traditionnels (pierre, brique, crépi, bardeaux de cèdre (1), planches de bois), parfois combinés
› Toiture de formes variées, parfois à versants de longueurs inégales (2)
› Espaces extérieurs protégés (perrons, galeries, terrasses)
› Présence de cheminées (3)
› Ouvertures nombreuses et diversifiées, présence de fenêtres jumelées et de lucarnes à croupe, à pignon, arrondies (4) ou en appentis
› Ornements souvent limités aux éléments de la charpente (colombages, chevrons apparents (5), supports de galerie)
› Chaque bâtiment est unique et possède ses propres caractéristiques
Vers 1945, l’architecture québécoise laisse de côté les formes traditionnelles et se tourne résolument vers la modernité. Ce tournant se traduit par l’abandon des éléments d’ornementation au profit de la pureté des volumes. L’architecture moderne valorise aussi l’emploi de matériaux nouveaux tels que le béton et l’acier.
En tant que ville industrielle prospère, Shawinigan adhère pleinement à ce mouvement international. Plusieurs écoles et bâtiments publics, tel l’hôtel de ville, adoptent des formes nouvelles empruntées à l’Art déco ou au modernisme. Dans l’architecture résidentielle, le bungalow typiquement américain devient le modèle dominant des nouveaux quartiers résidentiels. Les immeubles de logements aux formes épurées et modernes prennent également place dans les secteurs densément construits. Il demeure important de conserver les meilleurs exemples de ces édifices modernes qui reflètent les valeurs et le mode de vie des années 1940 à 1975.
Les industries sont à l’origine du développement de la Ville de Shawinigan, principalement dans les secteurs de Grand-Mère et de Shawinigan (anciennement Shawinigan-Falls). En effet, ces deux anciennes municipalités sont considérées comme des villes industrielles actives. En plus du logement ouvrier, elles possèdent toujours des installations industrielles d’importance liées à la production hydroélectrique, métallurgique, papetière et manufacturière.
L’architecture religieuse prend une place majeure dans le patrimoine bâti de Shawinigan. Les nombreuses paroisses catholiques ont contribué à la naissance et au développement de la ville et des environs. On retrouve donc plusieurs noyaux paroissiaux, comprenant une église et un presbytère, implantés à différentes époques. Quelques lieux de culte d’autres confessions, dans les quartiers anciens de Grand-Mère et de Shawinigan, dénotent la présence de communautés anglophones dans l’histoire de la ville. Le patrimoine religieux comprend également l’héritage des communautés religieuses venues implanter des couvents et des monastères, souvent près des ensembles paroissiaux.
Appartenant à des institutions publiques telles que les municipalités, les gouvernements provincial et fédéral, les sociétés d’État et les organismes publics, les bâtiments institutionnels occupent une place importante dans le paysage bâti de Shawinigan. Répondant à des besoins très spécifiques, ces immeubles ont habituellement une architecture propre à leur fonction, mais aussi au rôle de représentativité qu’ils jouent auprès de la collectivité. On compte, dans cette catégorie, l’architecture des institutions municipales (hôtel de ville, postes d’incendie, aqueduc, marchés, vespasiennes, équipements sportifs et culturels, etc.), des institutions d’enseignement (écoles, collèges, instituts, etc.), des institutions liées à la santé (hôpitaux, cliniques, etc.) et des institutions gouvernementales (bureaux de poste, immeubles de bureaux, etc.).
Les bâtiments commerciaux, majoritairement situés dans les secteurs urbanisés de la ville, sont très variés en termes d’architecture. Du magasin général à la succursale bancaire, en passant par les hôtels et les bureaux de grandes compagnies, l’architecture commerciale se distingue par le soin apporté aux façades. Devenant des images de marque, ces dernières servent à attirer la clientèle. Autrefois, on distinguait les bâtiments commerciaux par leurs caractéristiques architecturales : les hôtels étaient dotés de grandes galeries, les banques arboraient un décor classique (colonnade et fronton) et les magasins avaient une devanture richement ornée. Ces édifices commerciaux sont aujourd’hui moins reconnaissables à cause de certaines transformations. Il n’en reste pas moins que la 5e Rue de Shawinigan et la 6e Avenue de Grand-Mère demeurent les rues commerciales par excellence d’un point de vue patrimonial.